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"Le poète est un archer qui tire dans le noir." - Salah Stétié -
"Soyez un écrivain mineur, cela vous rajeunira." 
Dominique Noguez

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 Guillaume Apollinaire

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"Être poète n'est pas une ambition que j'ai. C'est ma façon à moi d'être seul."   -- Fernando Pessoa --

"Ca va tellement mal aujourd'hui que je vais écrire un poème. Je m'en fiche ; n'importe quel poème, ce poème." -- Richard Brautigan --

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(Guillaume Apollinaire)



"Quand je dis « je », je désigne par là une chose absolument unique,
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-- je vous souhaite un bon passage... --


"Mais rien de cette nature n'est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr."  Nicolas Bouvier

« La poésie vient vers nous, on ne sait d’où, et elle nous quitte, allant vers on ne sait quel au-delà. Mais en passant, elle nous laisse des mots et elle nous fait des signes dont l’interprétation est inépuisable. » Gabriel Bounoure

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Soyez indulgent, je ne suis qu'un petit écrivaillon tentant d'écrivasser

Mai 2008 : "L'apéritif de la neige"
est "paru"

Si vous êtes intéressé : laissez moi un message
(133 pages de poèmes et textes poétiques, pour la plupart ici sur mon blog)

"Le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi." Paul Eluard

"Savoir que nous ignorons tant de choses suffit à mon bonheur." George Oppen

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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 19:58
Van Gogh / Maurice Pialat
Je viens de revoir Van Gogh de Maurice Pialat
quel chef d’oeuvre pour ce film dont l’auteur disait qu’ il n’était pas un succès (!), que les acteurs étaient « discutables »…
ce film est un petit bijou de perfection
dans son montage, les changements de rythme, les acteurs tous parfaits (Dutronc bien sûr, mais tous les autres aussi…), les costumes, la (les) lumière (s), les scènes d’extérieur, les gestes des travailleurs ruraux, les lessiveuses, les évènements de l’époque tout juste suggérés…

(les 66 derniers jours du peintre : de son arrivée à Auvers/oise (22 mai  1890) à sa mort (27 juillet) : boulimie de travail : 70 tableaux, 33 dessins ) 

l’ensemble donne un film assez atypique, assez littéraire tout en étant très « naturaliste », beaucoup de scènes coupées montraient les paysans, les chevaux ; le film aurait peut-être encore gagné à être ralenti par ces scènes paysagères
tout est esquissé habilement comme du pointillisme justement, tout est esquisse, une épure de cette époque ; l'art de la « peinture » est à peine évoquée…
comme un lavis doux sur cet individu du mal être qu’était le génial mais malheureux Vincent Van Gogh, amer aussi de se sentir incompris et totalement dépendant de son frère
je ne comprends pas comment Pialat a pu se destituer de ce film, sans doute une de ces célèbres « coquetteries », tant pis...
Van Gogh / Maurice Pialat
Van Gogh / Maurice Pialat
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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 11:02

"J'aime le cinéma poétique."

Jonathan Glazer

 

Le trop rare Jonathan Glazer (10 ans après "birth") nous offre un beau film somptueux, atypique et ambitieux : une extraterrestre "déguisée" en belle humaine sillonne au volant de son van les routes écossaises à la recherche d'auto-stoppeurs mâles solitaires qu'elle kidnappe aisément, leur corps est ensuite "happé" par une mystérieuse boue noire, on n'en saura guère plus. On comprend qu'une organisation "étrangère alien" existe, dans le film symbolisée par un motard (alors que dans le livre, une vraie structure "fermière" existe et comprend bon nombre d'autres extraterrestres).


Les paysages écossais sont filmés superbement et Scarlett Johansson, la seule actrice, parfaite en brune s'étonnant de tout et essayant sans cesse de s'adapter au monde terrien ; les autres personnages ne sont pas des acteurs professionnels. Le cinéaste donne une distance singulière entre l'étrangère et les terriens. Peu à peu cette créature des étoiles tentera - en vain - de se rapprocher des souffrances ou des extases du monde d'ici. Et sera malheureuse de cette "inadaptation". Une vraie étrangère incomprise, inadaptée (le corps nu est ici totalement asexualisé), perplexe et triste.

Jonathan Glazer dit simplement qu'il avait "l'idée d'une extraterrestre sur terre."

Le film est magnifique du début à la fin et est étonnament très économe d'effets spéciaux, vu le contexte.

 

under-the-skin 

 

  Le livre, lui, est beaucoup plus explicite et paradoxalement encore plus terrifiant car on comprend ce que deviennent les jeunes hommes kidnappés (et c'est très différent du film). Et leur sort est tragiquement cauchemardesque... Le livre a aussi un autre intérêt : la critique de notre société, quasi un aspect "écologique" et l'une des élites des étoiles a une vision très claire de la souffrance des hommes de la planète terre (nommés "vodsels" : lorsque les extraterrestres parlent d'humains : ils parlent d'eux-mêmes, créatures à quatre pattes et à fourrure) ; je n'en dis pas plus.  

 

La musique de la jeune Mica Levi est splendide et participe à ce voyage surréaliste filmé et TRES inquiétant. Exercise de style certes que beaucoup de spectateurs n'a pas aimé ; moi je suis sorti - tout comme avec le livre - un peu scotché, très étonné et curieux, avec le sentiment d'avoir passé "un très bon moment de cinéma"

 

Livre et film : 2 réussites partant d'un même point, mais avec un interprétation fort différente... Le film est romantique, le livre plus pragmatique et horrible.

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 18:01

Ben-Gazzara

Ben ,

Un jour je vous vis et tombai amoureux de votre sourire

Et puis je regardai les films de notre ami commun John Cassavetes, et l’autre rigolo à vos côtés le Peter Falk, bref un trio d’amitié profonde dans lequel j’aurais souhaité faire le quatrième

Je me souviens d’une partie de basket qui dure une plombe dans Husbands

En ces temps-là on savait filmer, on savait prendre son temps, qui filmerait ainsi aujourd’hui !?

trio

Et puis dans ce film de Bogdanovich

Où vous suiviez une femme

Là encore vous aviez un sourire plein de charme, celle que son mari faisait suivre finalement tomba amoureux de celui censé la surveiller

Vous aimiez les femmes et là aussi un de vos plus beaux rôles fut dans meurtre d’un bookmaker chinois, vous étiez à l’aise parmi toutes ces belles femmes de votre cabaret

Vous aviez l’élégance des grands

Le plus sourire de tout le cinéma américain et vous fûtes fidèle à vos amis pour préférer le cinéma indépendant aux grosses sirènes d’Hollywood

Aujourd’hui je pleure votre mort

Vous étiez le dernier du trio, vous sembliez éternel

Même ces derniers temps malgré la maladie, vous possédiez encore ce sourire majestueux

Cher ami

J’espère bientôt vous retrouver

Et avec Peter et John on refera une partie de basket

Parce qu’à quatre c’est plus équilibré

Je pleure votre sourire et je vais essayer de l’imiter au mieux

Tchao mon ami

Ben-Gazzara2

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 22:44

   

    François Truffaut est bien sûr un quasi double de « Bertrand Morane », le personnage principal du film « L’homme qui aimait les femmes » c’est encore une fois - comme souvent chez lui - une autobiographie romancée. L’autre titre aurait été « le cavaleur », mais l’agent littéraire (Brigitte Fossey) lui fait changer et elle a raison ; car, certes Charles Denner passe son temps à cavaler (cela va même lui causer sa mort), mais ce n’est pas un « dragueur », c’est autre chose…
    Et si Charles Denner écrit son « roman », Truffaut, lui, filme. Mais ils sont identiques.
Le film de Truffaut date de 1977 et certaines choses font sourire maintenant (quoique…), mais l’extrême implication de Denner dans sa quête de femme n’a pas d’âge. Comme souvent chez Truffaut, il y a un point de départ, toujours le même : l’enfance ; et les parties de cache-cache des enfants (avec Ginette) dans le noir sont les prémisses des grands désirs de Truffaut pour plus tard, c'est-à-dire « la compagnie des femmes ». (rem : le jeune acteur qui joue Denner jeune est étonnant de ressemblance et a une bouille rigolote)…

tout ce qui est en bleu et italique est tiré du film...

« La compagnie des femmes m’était indispensable, sinon leur compagnie, du moins leur vision. Rien n’est plus beau que voir une femme en train de marcher. »

Mais qu’est-ce qu’elles ont ces femmes ? Qu’est-ce qu’elles ont de plus que toutes celles que je connais ? Et bien justement ce qu’elles ont de plus, c’est qu’elles sont des inconnues…

Mais qui sont toutes ces femmes ? Où vont-elles ? A quel rendez-vous ? Si leur cœur est libre, alors leur corps est à prendre, il me semble que je n’ai pas le droit de laisser passer la chance…

Elles veulent l’amour, tout le monde veut l’amour, toutes sortes d’amour, l’amour physique et l’amour sentimental ou même simplement la tendresse désintéressée…

« Pour moi, rien n'est plus agréable à regarder qu'une femme, pourvu qu'elle soit habillée d'une robe ou d'une jupe qui bouge au rythme de sa marche »


    « L’homme qui aimait les femmes » se laisse encore regarder avec beaucoup d’intérêt et de tendresse, même 34 ans plus tard. On y voit aussi une Nathalie Baye très jeune qui débutait. Leslie Caron, aussi, touchante d’authenticité. Charles Denner est surprenant avec son jeu désinvolte et sa voix ferme et sûre (formidable acteur). L’érotisme du film passe par les jambes des femmes (et encore que sous les genoux) (il y a sans doute là aussi un fétichisme de la part de Truffaut : dans « Vivement dimanche » il filme de la même manière et avec autant de sensualité et d’érotisme, les jambes de Fanny Ardant), l’affiche est parlante, mais c’est tout, la sensualité s’arrête là. Le "mystère féminin" demeurera.
    Enfin les blessures apparaissent et c’est tout l’art de Truffaut, si le simple personnage de Morane peut énerver par sa puissance génésique et ses obsessions (ce qui à l’époque irrita certaines associations féministes), une scène vers la fin (Vera) prouve que lui aussi peut souffrir, mais cela est juste esquissé et on n’en saura guère plus de cette histoire d’amour-là.

    Le film reste un enchantement et un beau panégyrique de "l’éternel féminin" de Goethe. Truffaut, mort trop jeune, nous laisse des films d’exception. (je suis sûr cependant que ce film plaira davantage aux messieurs qu’aux dames, allez savoir pourquoi ?). :-)

    Et le plus fort est là : quand Denner est interrogé, il dit : "je leurs expliquerai"...
sublime résumé des relations hommes-femmes



C. Denner s'est retiré dans sa salle de bain pour écrire son roman sans être dérangé, ça pourrait être moi, ça  :-)
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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 10:49

 

Roy Batty, le célèbre réplicant (ou androïde), déclame ses émotions humaines, juste avant sa mort.

Bref les androïdes rêvent aussi de poésie... roy-batty2

 

 

bladerunner

 

 

"J'ai vu tant de choses que, vous humains, ne pourriez pas croire. J'ai vu de grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion. J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l'ombre de la porte de Tannhauser. Tous ces moments se perdront dans l'oubli comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir."

 
  (I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhauser gate. All those moments will be lost in time, like tears in rain. Time to die.)

 


  Derniers mots de Roy Batty à la fin du film
  Blade Runner, réalisé pr Ridley Scott en 1982 et
tiré d'un livre de Philip K. Dick "Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?"

 

Le livre (moins réussi que beaucoup d'autres) de K. Dick est très différent du film noir et futuriste de Scott, mais comme j'ai pu le lire quelque part, ils sont complémentaires.

Certains ont vu dans la pluie continuelle et le climat de désolation et de pollution, la souffrance de Ridley Scott qui venait de perdre son frère.

Toujours est-il que ce film de 1982 est le dernier film de science-fiction analogique, sans aucun effet spécial numérique, le tournage a été une galère, Ridley Scott, dépensant beaucoup de pellicules, beaucoup plus que les plus pessimistes prévisions. Il manqua se faire virer à la fin, les producteurs ne comprenaient pas certaines scènes.

Au final : un film majestueux, un décor inouï, d'une invention stupéfiante, bref un chef d'oeuvre du 7ième art.

 

roy-batty

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 11:09
"Avant d'être un film, "nous ne vieillirons pas ensemble" est un roman : "une histoire que j'ai écrite parce qu'à l'époque c'était l'évènement le plus important de ma vie."  M.Pialat

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pialat"Nous ne vieillirons pas ensemble s'apparente à ces grands romans de la faiblesse masculine. Insidieusement la réalité de l'abandon s'impose à un homme incrédule qui abusait de son pouvoir, rêvait sa vie et rêvait sa violence. L'art de Pialat est un art d'une puissante humanité, sans précaution, sans scrupule, sans effort pour rendre les personnages sympathiques. On est dans la peau, le gros grain, "l'homme nu" disait Simenon."    Jacques Fieschi

pialat

" Je vais dans l'autre chambre. Je me déshabille. Je me mets au lit. J'éteins la lampe.
Je suis dans le noir. Je ne dormirai pas. Je ne dormirai plus jamais comme avant. Rien ne sera plus comme avant. Combien de temps mettrai-je pour oublier Colette ? Je n'oublie pas les gens que j'aime. On n'en rencontre pas souvent. "  


Paris le 15 avril 1970, Maurice Pialat (dernier paragraphe du livre)

livre

Même si je préfère de loin le film au livre et le jeu exceptionnel de Jean Yanne (Prix d'intrerprétation à Cannes en 1972, non reçu car l'acteur était absent), force est de reconnaître que j'ai lu ce livre avec plaisir, me remémorant certains passages du film.
A 45 ans quand Pialat écrit ce livre, c'est un peintre qui a renoncé et peut être un homme tout court qui se dirait "raté" , le portrait qu'il fait de lui est sans complaisance. On sent de la compassion pour cette humanité là si réelle et sans fioriture. L'homme est pitoyable certes, mais aussi plein d'intérêt dans son désarroi.
Ce film est sans doute un moment clé dans la vie de Pialat où il passera de peintre raté à cinéaste exceptionnel.
Bref un chef-d'oeuvre qui n'a pas si mal vieilli que cela...

nous ne vieillirons pas ensemble
" L'univers esthétique que crée Pialat n'est en rien un univers autonome, pur. C'est un monde impur qui, par toutes ses racines et tous ses prolongements, touche au réel. Le cinéma de Pialat n'a qu'un seul conseil à donner à ses personnages comme à tout le cinéma : vivre au lieu de "faire du cinéma". "
Joël Magny in "Mautice Pialat, Cahiers du Cinéma, collection auteurs, 1992.
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