La Loire, directo
La Loire - enfin et encore- aux méandres infinis
Ses souhaits ses appétits d’arbres et d’arbustes ses rêves
Ces coquillages nus sur sable, comme hier, bien vides de leur chair, de leurs souvenirs
Assis au sable, le courant passe et froisse / il y aurait des barques noyées d’hommes morts
Des feuilles isolées (en carotène) défileraient comme gondoles offertes pour autrefois
Pour toi, là-bas, à ce gué, à ce pré, à ce bec où tes rires doraient les bancs des sables gorgés d’eau glaciale
Un passage - une entrée au port - et l’opalescence à tes pas
La Loire, en été, cette plage de gravillons
Ce Savonnières passé à ces eaux ondulantes, ces fées discrètes, ces fées cachées
Cet ondoiement de la vie aimée avec langueur
Ces clairs de lune sur l’eau noire
Ces cyprins coquins qui copulaient à mes mains
bluette aquatique où l’on se drape de brumes, de bruines, d’embruns du temps passé
Fin du monde qui vient frissonne et froide
Le passé vit dans un refrain d’eau, des îles bosselées, des lieux inondés
Des illusions d’enfance, des hallucinations incapables